Les panneaux artisanaux du maire de Linas en 2015 |
Radars feux rouges : un danger qui ne date pas d'hier
En 2015, le Maire de Linas, dans l'Essonne, avait lancé l'alerte, exaspéré par les carambolages à répétition dans sa commune. Le maire avait même créé des panneaux « freinages brutaux » artisanalement, afin d'alerter les automobilistes passant dans la zone du radar. Une mentalité saine qui ne semble pas du goût de l'état, qui estime que le radar doit surprendre et non pas sécuriser. Le Maire à donc subi les tracasseries de la Gendarmerie, tandis que la ligue de défense des conducteurs l’encourageait à ne pas céder, avançant le chiffre d'un risque supplémentaire d'accidents de sept fois supérieur après l'installation des radars.
Radars feux rouges : persister dans le flou et le stress en 2018
Un système de compte à rebours ou de feu vert clignotant pourrait-être envisagé afin de ne pas surprendre l'automobiliste, qui vit des moments de stress intense devant ces gardiens du freinage robotique, en espérant que le conducteur du véhicule de derrière ait conscience d'un freinage brutal imminent possible au moindre changement de couleur. Mais la priorité du gouvernement semble être le chiffre et non pas d'éviter les accidents. Il s'agit donc pour l'automobiliste de piler à l'orange ou de passer et de devoir se justifier par la suite, devant la machine technocratique à encaisser les amendes, que son passage était légitime. Bon courage.
Radar feux rouges : inertie coupable, rentable et accidentogène
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière n'a fait aucun communiqué en 2018 sur les alternatives pourtant simples et utilisées dans de nombreux pays, telles que l'installation d'un temps de feu supplémentaire vert+orange, un orange clignotant, un compte à rebours... Pas question de cela, il s'agit de surprendre l'automobiliste, le maintenir en alerte permanente sur un temps de réaction nécessaire et de le faire payer en cas de faille, peu importe la casse. On se demande jusqu'à quand l'isolement grotesque de la France sur la question va durer, mais elle ne semble pas à l'ordre du jour des sujets de la technocratie en charge de surveiller et punir l'automobiliste, qui a l'impression de vivre une épreuve de Koh-Lanta testant ses nerfs plus qu'une véritable politique pacifiée lisible de sécurité routière.